La transition anti-écologique : comment l’écologie capitaliste aggrave la situation (article de Nicolas Casaux)

Cet article de Nicolas Casaux dénonce l’écologie capitaliste (ou plus simplement l’écologie comme le grand public l’imagine). L’article complet se trouve ici.

 

 

En 40 ans, l’Homme a massacré le monde naturel

Durant les 40 dernières années, 52% des animaux sauvages, 50% des animaux marins et 90% des gros poissons ont disparus à cause de la civilisation industrielle. 

Des millions de tonnes de plastiques ont été déversées dans les océans, des millions de tonnes de produits chimiques ont été déversés dans les sols et dans l’atmosphère… Et cela s’accentue.

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L’incohérence des énergies dites « vertes »

La production d’énergie issue de combustibles fossiles ou de nucléaire sont des désastres écologiques, le développement des technologies de production d’énergie dite « renouvelables » également!

Premièrement, ces énergies dites « vertes » alimentent tous les appareils électriques, électroniques, informatiques, électroménagers et les mêmes infrastructures que les autres types de production énergétique [on ne prend pas les mêmes… et on recommence] ! Ce n’est pas tant l’énergie qui pose problème, mais ce qu’on en fait. En ce sens, une énergie « propre » comme une énergie sale, nous permet de toujours polluer et détruire autant.

De plus, ces technologies n’ont rien de « propre » :

  • Elles sont des e-déchets dangereux et difficilement gérés en fin de vie.
  • Leur mise en place nécessite la surextraction de ressources à la fois finies et inégalement réparties sur le globe, qui se font dans des conditions déplorables, en consommant énormément d’énergie (fossiles), et de plus en plus, et en ayant un impact environnemental et sanitaire sur les milieux naturels et sur les humains.

 

 

L’insoutenabilité de la civilisation industrielle

Tous les produits industriels ont un bilan écologique négatif, du panneau solaire à la brosse à dent. Mise à part les aliments du cultivateur ou de l’éleveur local, sous réserve qu’il pratique une agriculture naturelle et régénérative et qu’on aille chercher les produits à pied ou en vélo, les autres produits, qu’ils soient bio, éco ou équitables ont un impact négatif sur l’écologie !

La civilisation industrielle se base sur des infrastructures et des réseaux de transports qui ne sont pas soutenables. D’ailleurs, un tiers de la consommation de ressources de l’UE correspond au secteur de la construction, pour les logements et les infrastructures. C’est un désastre écologique dans le pillage des ressources mais pas que… Ces réseaux (routes et voies ferrés) fractionnent le monde naturel bien plus vite qu’il ne peut le supporter. Nos routes et nos voies ferrés anéantissent les espèces en détruisant leurs habitats. Cette destruction de leur habitat est la première cause de la sixième extinction de masse des espèces qui est en cours!

« Pensez-y : de quoi sont faites les villes modernes si ce n’est de frag­ments de montagnes et de collines, et de frac­tions de sols et de fonds marins (carrières et mines), qui leur ont été respec­ti­ve­ment arra­chés, détrui­sant ainsi des biotopes autre­fois riches de vie et en bonne santé ? Depuis l’avè­ne­ment de la civi­li­sa­tion, la construc­tion des villes a toujours été syno­nyme de destructions envi­ron­ne­men­tales massives. »

Selon les prévisions officielles, d’ici 2050, la longueur des routes bétonnées du monde aura augmenté de 40 à 65 millions de kilomètres…

 

 

Le mythe de la croissance verte

L’auteur pose les questions suivantes : « en quoi la produc­tion d’une bière bio et équi­table, d’am­poules basse consom­ma­tion, de produits d’en­tre­tiens éco, de voitures élec­triques[11], la construc­tion de restau­rants bios, les associations de citoyens qui « produisent eux-mêmes » leur énergie « renou­ve­lable » à partir de barrages qui entravent l’écou­le­ment des cours d’eau et ruinent leur santé, et ainsi de suite (et tout ce qui s’ins­crit dans le cadre de la crois­sance verte, ou du déve­lop­pe­ment durable, qui sont des expres­sions syno­nymes), parti­cipent-elles d’une amélio­ra­tion du sort que la civi­li­sa­tion indus­trielle fait au monde natu­rel ? Font-elles dimi­nuer le nombre de routes ? L’éta­le­ment urbain ? la consom­ma­tion de produits indus­triels toutes caté­go­ries confon­dues (plas­tiques, élec­tro­niques, élec­triques, etc.) ? L’ex­ploi­ta­tion des ressources natu­relles renou­ve­lables et non-renou­ve­lables ? Permettent-elles la recons­ti­tu­tion de biotopes pros­pères ? En quoi enrayent-elles la sixième extinc­tion de masse des espèces ? Ou plutôt, en quoi toutes ces choses ne parti­cipent-elles pas des dyna­miques destruc­trices mention­nées dans les para­graphes précé­dents ? ».

Nos « écologistes » se félicitent de la « transition écologique » en marche : panneaux photovoltaïques, smart-grid, constructions HQE, voitures électriques, alimentation bio, bioplastiques, etc. C’est donc cela l’écologie : le monde naturel peut continuer à être détruit sans que cela ne pose problème à quiconque…

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Se rendre compte que notre transition est anti-écologique!

La préservation du monde naturel, dont nous dépendons en tant que mammifère, n’est pas compatible avec la croissance verte, ni avec une économie mondialisée et hautement technologique. 

Le chemin de l’écologie que nous prenons nous empêche de nous attaquer à la « racine du problème ». Le monde « durable » de demain tel que les gens l’imaginent (voitures électriques, ENR, smartgrid…) ne fait qu’empirer l’état actuel du vivant et des milieux naturels, et pire, nous fait croire que la situation s’améliore et nous détourne du cœur du problème : notre civilisation industrielle.

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